
Penser juste, penser faux, notre cerveau nous trompe sans que nous le sachions. Il ne dispose pas d'un mécanisme de douleur pour nous avertir que le résultat qu'il nous fournit n'est pas adéquate. Alors quelles erreurs de pensées devons-nous éviter ? Notre liste peut vous aider à améliorer votre manière de penser.
Sauter trop vite aux conclusion,
Il s’agit ici de la tendance humaine à retrouver le plus rapidement de la stabilité dans nos conceptions et notre ensemble de conceptions sans conduire une exploration. Alors notre cerveau donne rapidement une réponse à toute question ouverte sans toujours se soucier si elle est adéquate.Une conclusion hâtive peut s’avérer inadéquate. Exemple, vous désirez faire du bien à autrui en lui proposant une solution, et votre interlocuteur conclut en quelques secondes qu’il a à faire à une arnaque. Sa conclusion est hâtive et certainement inadéquate car il n’a pas encore conduit une exploration suffisante de votre proposition. Sa réaction est basée sur ce qu’il a en lui, des conceptions enregistrées dans son passé.
Arrêter l’exploration trop tôt,
Il n’est pas toujours aisé de se rendre compte si on perd son temps ou si le temps est bien investi pour une exploration approfondie. Alors on a tendance à croire qu’après quelques informations souvent encore lacunaires, comme par exemple après une présentation, on soit à même de décider si cela vaut la peine de poursuivre son effort d’exploration ou s’il faut s’arrêter. L’impatience, le stress, des obstacles imaginaires conduisent souvent à une interruption de l’exploration de manière intuitive sans s’être assuré que tous les éléments du problème aient été analysé dans toute leur étendue et profondeur. Cela peut alors conduire à une mauvaise décision.
Abandonner devant les difficultés,
Une autre erreur consiste à interrompre l’effort de réflexion quand on se trouve face à une difficulté. Vous ne comprenez, par exemple, pas comment des produits nutritionnels peuvent être plus efficaces que des médicaments, ou pourquoi la médecine ne s’occupe pas vraiment du fonctionnement de notre corps? Alors au lieu de poursuivre vous abandonnez votre apprendre, le questionnement et la confrontation des vos idées sur le sujet. Vous ne vous estimez pas capable, par manque de temps, par manque de compétences de faire sauter l’obstacle, la barrière qui se dresse devant vous ou vous ne voyez pas l’intérêt, le bénéfice que vous pourriez avoir en faisant cet effort d’apprendre, de découvrir.
Arrogance naïve,
Qu’est-ce que celui-ci se permet de me donner des conseils, des leçons, à moi expert en la matière, à moi qui a fait des études. Moi je sais, moi j’ai de l’expérience, je n’ai pas besoin d’explorer la situation, de poser des questions, de soumettre mes perceptions à critique et à créativité, moi je sais, moi je connais. Comment des non spécialistes pourraient-ils mieux savoir que moi qui travaille tous les jours sur le sujet?
Ne pas aller au bout de la réflexion,
Devant des obstacles, des barrières, des difficultés nous avons tendance à interrompre notre réflexion, notre exploration d’une situation, d’une idée. C’est notre impatience, notre manque de temps, notre manque de confiance qui nous y pousse.
Ne pas s’interroger sur les tenants et aboutissants,
Notre indiscipline, notre tendance de croire aux modèles que nous avons en nous, notre croyance en autrui qui peut nous conduire à ne pas nous interroger sur les tenants et aboutissants d’une idée, d’une situation, d’un problème. Au lieu d’explorer l’originale dans toute son étendue et sa profondeur, nous allons nous satisfaire de notre modèle de perception.
Simplifications inadéquates,
L’être humain, son cerveau, a tendance à simplifier les choses complexes. Il n’y qu’à…. est une manière de simplifier des situations et de donner l’impression que ce sera facile. Mais simplicité et facilité sont deux choses différentes. Connaître le bien-être, la santé est simple, mais pas facile. Il faut de l’attention, de la persévérance. Il n’y a qu’à n’est pas une réponse adéquate.
Réinventer la roue,
L’Homme est un être créatif et sensible, il aime être considéré et notre société accorde davantage de valeur aux personnes qui créent au dépens des personnes qui utilisent. Cela conduit l’être humain à créer des outils sans explorer les possibilités que de telles outils existent et qu’ils sont adéquats. Souvent c’est aussi par ignorance, par méconnaissance qu’on réinvente la roue. Découvrez les méthodes et outils qu’on vous propose en matière de santé avant de réinventer une nouvelle roue.
Introduire des complications,
L’indiscipline humaine, la méconnaissance de méthodes, l’absence de recherche d’erreurs a pour conséquent que l’être humain bricole des solutions qui sont souvent plus compliqués que nécessaire. C’est particulièrement vrai dans le domaine du bien-être. Je pense par exemple aux centres de fitness, qui rencontrent plus de considération que les solutions simples et efficaces qu’on vous propose. Le retour aux solutions basiques, à l’essentiel, est souvent une meilleure solution que les solutions complexes et compliquées.
Nouvelle situation ancienne solution,
Nous fonctionnons avec ce que nous avons, nos modèles intérieurs. Face à une situation, nous avons tendance à régler le problème en utilisant des solutions qui ont fait leur preuves, sans nous poser la question si la situation est identique. Nous allons donc souvent utiliser des solutions anciennes sans nous poser la question si une nouvelle situation ne mérite pas une nouvelle solution.
Autorité inadéquate, impatience,
Souvent on a tendance à considérer comme vrai ce qu’une autorité affirme, sans se poser la question si cette autorité dispose des compétences pour répondre dans cette situation. Nous considérons souvent l’expert, le spécialiste, le diplômé, le certifié comme une telle autorité. Pour beaucoup, ce qu’ils peuvent trouver sur internet fait également autorité.Votre médecin, votre pharmacien, un éminent professeur est souvent considéré comme une telle autorité, tandis que le témoignage de Monsieur Tout le Monde n’a pas la même valeur. Mais on oublie de se poser la question si cette autorité a une vue claire de la situation dans toute son étendue et sa profondeur, si elle connaît la spécificité du problème?
Croire en des solutions définitives,
« Cela se saurait, si on avait trouvé » voilà une expression qui interrompt toute recherche de solution nouvelle. Cela signifie qu’on croit aux solutions définitives, immuable, à l’absence d’erreurs de réflexion. Une fois un problème résolu, toujours le problème résolu. Et pourtant l’histoire du monde nous enseigne que ce n’est pas le cas. Il n’y a pas de solutions définitives.
Spontanéités, préjugés,
La spontanéité, les réactions intuitives, l’instinct n’a de valeur que par rapport à la situation immédiate. Ils ne permettent pas de se faire une opinion définitive sur une situation complexe ayant des tenants et aboutissants ramifiés. Ils ne permettent pas d’aller en profondeur et en étendue, car nos perceptions sont nécessairement limitées et partielles.
Croire trop facilement,
Croire trop facilement parce que ce qu’on vit, ce qu’on entend correspond à ce que nous désirons entendre. Croire sans explorer est une autre erreur de réflexion. En effet ce n’est pas parce que la perception de la situation correspond à notre modèle intérieure que cela doit correspondre à la réalité. Il est utile de conduire une exploration, aussi pour de telles solutions. Plausibilité et vérité ne sont pas synonyme.
Refus d’idées contre intuitives,
Des propositions, des solutions qui ne rencontrent pas nos modèles intérieurs ont tendance à être rejetées. Mais qui nous garantit que notre cerveau ne commette pas des erreurs de réflexions? Ce n’est qu’une exploration consciente qui peut nous donner l’assurance que notre modèle intérieur corresponde à la réalité. Évitez dès lors d’accepter vos modèles en refusant tout simplement les idées contre intuitives.
Pas de définition du problème,
Face à un problème, l’être humain a tendance à le régler le plus rapidement possible. Il n’aime pas les situations pleines de doutes, les situations encore ouvertes, les situations de questionnement. Dès lors il a tendance à accepter des pseudo solutions. Les solutions qui règlent les symptômes plus tôt que les causes. Dans de tels cas le problème n’a pas été défini et les solutions, les décisions ne sont pas adéquates. C’est particulièrement le cas en ayant recours aux solutions médicales pour régler des problèmes environnementaux.
Entretien conflictuel,
Un tel entretien est truffé de signaux de dangers, d’appels, d’impatience et il ne permet pas une exploration de la situation, de l’idée de manière sereine. Il pousse aux réactions de défense, à la défense des modèles qui sont en nous. Tout entretien conflictuel empêche une exploration. Pas s’interroger sur conséquences alternatives,Une telle erreur arrive souvent quand on croit avoir trouvé la solution idéale. On néglige de voir d’autres alternatives ou de chercher des autres manières de résoudre notre problème. Il y a tout un pan de réflexions utiles qui nous manquent et qui auraient pu enrichir notre manière d’aborder le problème et de trouver une solution optimale.
Essayer l’impossible,
Persévérance et obstination ne sont pas des mêmes valeurs. Il est inutile d’essayer l’impossible. C’est une exploration qui a été menée jusqu’au bout qui doit valider cette impossibilité. L’obstination a pour base un détachement de la réalité tandis que la persévérance est l’action dans le respect de cette réalité. L’obstination conduit aux conflits tandis que la persévérance sait éviter les conflits.
Pas vérifier souhaitable ou faisable,
Souvent on croit avoir trouvée une solution à un problème mais on ne se pose pas la question si cette solution est souhaitable et faisable. Toute solution s’inscrit dans une faisceau de conséquences qu’il faudrait avoir analysées afin d’éviter des solutions inadéquates et non souhaitées. Une analyse des risques serait alors bien venue.
Inadéquation des moyens,
Pour trouver des solutions adéquates il est indispensable de se poser la question de l’adéquation des moyens que vous avez à disposition. La recherche d’une solution, la mise en route d’une solution peut échouer par un manque de moyens. Dès lors analysez si votre solution retenue, votre réponse à une question, est en adéquation avec vos moyens et vos ressources. De quoi avez-vous besoin pour, voilà la question qu’il faut se poser.
Non respect du budget,
Souvent utilisé dans les entreprises, le budget est un cadre de référence pour l’engagement de ressources lors de la mise en ouvre de solutions, d’idées, de résolution de problèmes. Ainsi si vous désirez résoudre le problème de votre bien-être cela doit se faire dans le cadre du respect de votre budget. En cas de non respect, les risques que votre bien-être bascule en une situation de mal-être est grand.
Pas vérifier les définitions,
Souvent lorsque nous sommes en communication avec d’autres personnes nous utilisons les mots de manière différente. Le fait d’admettre que les mots qu’autrui utilise ont la même signification que celle que j’utilise peut conduire à un détachement de la réalité et à des conflits. Que veut dire bien-être? Que veut dire liberté, autonomie, santé? Que veut dire une affaire qui fait sens? Votre interlocuteur a-t-il la même définition du sujet que vous évoquez?
Argumentation au lieu de test et expériences,
Argumenter signifie avoir une approche mercantile, chercher à imposer votre modèle intérieur. Ce que vous devez faire c’est démontrer. Démontrer que votre modèle intérieur corresponde bien à la réalité. Utilisez des tests, faites expérimenter les solutions. Ce sont vos interlocuteurs qui doivent trouver la solution, qui doivent intégrer dans leur pensées les conceptions que vous désirez transmettre.
Insuffisances des cas,
Souvent nous citons le bien qu’une de nos propositions à fait à une personne de notre connaissance, de notre voisinage. Ce qu’il faut observer c’est qu’un cas est insuffisant pour valider nos propositions. Il faut plusieurs cas, plusieurs témoignages sur un sujet pour valider une proposition. Cherchez donc à rassemble le maximum de témoignages pour illustrer vos dire.
Erreurs de logique,
Finalement, lors d’une démonstration, il est possible de commettre des erreurs de logique. Que ce soit la personne qui démontre, ou encore la personne qui cherche à comprendre la démonstration. Ce qu’il faut retenir de cette liste comme conclusion, c’est que notre cerveau peut faire des erreurs sans que cela nous fasse mal à la tête et qu’il est utile en toute circonstance à se poser la question, quelles erreurs de réflexion est-ce que je dois éviter, quelles erreurs est-ce que j’aurais pu faire par inattention ? La recherche d’erreurs de réflexion fait partie de toute exploration active et systématique et de toute méthode de résolution de problèmes.